1 février 2013
Houle funèbre
Le temps rit d'une éclaboussure
Sur mon front pâle et dévasté ;
Je ne suis qu'un homme hébété
Qui ne connaît plus sa blessure.
Le mal est fait, tout me l'assure.
Rêve ou bonheur, j'ai tout raté ;
Et je sors comme épouvanté
D'un abîme au goût de morsure.
Qui croire ? Qui ? Tout m'est fracture ;
Mon coeur lui-même est fracassé,
Mon coeur si gros que l'on torture
Et qu'aucun ne veut ramasser.
Tombe... tombe, pauvre insensé !
La mort seule est une aventure.
Déjà dans un souffle glacé,
Vient planer ton ombre future.
Poème extrait de " La Blessure des Mots "
Publicité
Publicité
Commentaires