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Poésie de Thierry CABOT
2 janvier 2013

Un rêve de papier

Assez ! de voeux noyés dans le sang des épreuves.
Laissez-moi, près de vous, bâtir des cités neuves,
Rutilantes ! sans fard ! justes comme à souhait !
Où l'on aime toujours plus fort que l'on ne hait ;
Des villes de légende aux formes inouïes,
Foudroyant le malheur en gerbes éblouies,
Et qui, toutes, feront sous l'éclat de leurs murs,
Briller suavement les yeux les plus obscurs.
Hourra ! le peuple exulte affolé d'espérance !
Le peuple ! horde vive ! extase et fulgurance !
Un fleuve entier ! conquis par de vastes desseins
Et loin duquel fuiront tous les mots assassins !...
Hélas ! mais faudrait-il que quelqu'un me réponde ?
Je ne changerai pas les hommes ni le monde.
Mes vers, mes pauvres vers ont-ils jamais été
Autre chose qu'un rêve à demi déserté ?


Poème extrait de " La Blessure des Mots "

http://www.elpediteur.com/catalogue.htm#cabot

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