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Poésie de Thierry CABOT
8 mars 2013

Féerie

C'était comme un grand soir d'où montaient des légendes.
Les mots effarouchés s'étaient mus en offrandes
Et les rêves, sans bruit, touchaient nos doigts frileux.
Sur les lèvres en fleurs, avec de longues phrases,
Les vents graves et doux amenaient des extases,
Un ciel où l'on humait tout un chant d'astres bleus.

Mille pleurs en secret secouaient les fontaines.
L'enfance, on l'avait bue aux planètes lointaines,
Ivres et soulevés de triomphe et d'ardeur,
Et l'espace attendri, le temps d'une seconde,
D'un tournoiement suave étourdissait le monde ;
C'était comme un beau soir plein d'auguste grandeur.

Oh ! gardez-nous un peu ces cieux de laine tendre !
Le bonheur est si pur que l'on croirait l'entendre ;
C'est un éclat volé dans un chaste miroir.
Le bonheur, voyez-vous, c'est une autre innocence.
On ne finit jamais d'en regretter l'absence.
Ah ! mon Dieu ! le bonheur, si ce n'était qu'un soir ?...



Poème extrait de " La Blessure des Mots "

http://www.elpediteur.com/catalogue.htm#cabot

 

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