Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Poésie de Thierry CABOT
9 février 2013

Confession

Sais-tu de quelles fleurs j'ai peuplé mon silence ?

Oh ! combien vivre fut insoutenable et beau.

Où que sans me le dire, eût penché la balance,

J'ai trop aimé le monde et trop craint le tombeau.

 

Si démuni parfois, le coeur en somnolence,

Le jour à mes appels dérobait son flambeau,

Celui-ci quelquefois comme un feu qui s'élance

M'emportait, lumineux, sur un blanc paquebot.

 

Le plus souvent, j'allais, amer à n'y point croire,

Orphelin du sommeil, veuf déjà de la gloire

Et pauvre des yeux lourds dont l'éclat s'est éteint.

 

J'allais, toujours plus vieux, écrasé par l'espace,

Voyant s'amenuiser matin après matin

Les quelques écus d'or tombés de ma besace.

 

 

 

 Poème extrait de "La Blessure des Mots".

http://www.elpediteur.com/catalogue.htm#cabot

Publicité
Publicité
Commentaires
Poésie de Thierry CABOT
Publicité
Archives
Publicité