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Poésie de Thierry CABOT
6 février 2013

Scène enfantine

Les rires blonds

Près des vallons

Courent sans même

Un trouble, un seul.

Loin du linceul,

Tout est poème.

 

Malicieux,

Vingt petits yeux

Dont l’or se voile,

D’un puéril

Soleil d’avril,

Font leur étoile.

 

O cet enfant

Ebouriffant

Chaque seconde,

Entre maints jeux

Purs et neigeux,

Croque le monde !

 

O celui-ci

Effeuille ici

Quelque mensonge

Quand celui-là

Vole au-delà

Du moindre songe !

 

Dans le plein jour,

Ils ont l’amour

En abondance

Et sur la main,

Le doux carmin

D’un feu qui danse.

 

Le ciel est clair.

Ils ont tous l’air,

La bouche rose,

De louanger

Le passager

Don d’une rose.

 

Ainsi longtemps,

Au bout du temps,

Sonnent leurs fièvres

Car l’infini

Cher et béni

Leur tend les lèvres.

 

 

 Poème inédit extrait de "La Blessure des Mots"

 

 

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