25 janvier 2013
Sublimation
Tu viendras, je le sais, ma pure sentinelle,
Côtoyer ce que l'âme a de plus chavirant ;
Nos mains fines auront des éclats soupirant
Comme un baiser de feu dans une aube éternelle.
Le monde ne verra que ta chaude prunelle ;
L'espace immaculé semblera transparent ;
Vers le matin fécond redevenu plus grand,
Je m'élancerai loin, tel un dieu sous ton aile.
Des chapelets de rêve, amples, vertigineux,
Enlaceront nos coeurs de millions de noeuds ;
En toi, le ciel ému fera choir les étoiles ;
Et jusqu'au fond du temps cajolé par le jour,
Nous irons d'un vol saint, allégés de tous voiles,
Intensément mourir du sang de notre amour.
Poème extrait de " La Blessure des Mots "
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