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Poésie de Thierry CABOT
5 janvier 2013

Inspiration

Enfin, délivre-moi d'une plaie obsédante,
Ma vigie aux grands yeux, ma brune confidente
Qui roule le bonheur sur des ponts enivrés.
Sois l'éclair et le vent, sois le flot secourable
Où tu déferleras de ton rire adorable
En ciselant les mots que j'avais espérés.

Orgue douce ! Lueurs ! Frôlement d'âme exquise !
Grâce à toi, je célèbre une aube reconquise
Soûle de cheveux clairs déployés à son front ;
Et dans la chair du monde, en mille éclaboussures,
Un bruissement de joie emporte mes blessures,
Un geyser fasciné d'où mes vers fleuriront !

Oui, sauve-moi des peurs dont le cri m'épouvante.
La vérité bondit de son aile fervente,
Impérieuse et nue entre fièvre et chaos ;
La vérité foulant, malgré nos catastrophes,
Le seuil illuminé d'inconcevables strophes
Pour m'élever, tremblant, aux songes les plus hauts.

Stupeur ! Quel blanc poème ouvre ses larges voiles ?
Devant  moi, ce seront des caresses d'étoiles 
Et de brusques envols élus sans coup férir,
Puis des sons, puis des chants hallucinés de vivre
Qui feront s'émouvoir les pages de mon livre,
Vibrantes sous la houle écumeuse à mourir.

Ah ! précipitez-vous ! avalanches sublimes !
Brûle ! torche céleste enroulée à mes rimes !
L'espace tout entier fébrile d'un seul voeu,
Mêlera dans sa course étincelante et brève
La parole au silence et la musique au rêve,
Comme de fiers secrets riches du même aveu.


Poème extrait de " La Blessure des Mots "
 

http://www.elpediteur.com/catalogue.htm#cabot 



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