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Poésie de Thierry CABOT
25 mars 2013

La vieille dame amoureuse

Pour lui plaire, elle a mis son châle et ses bottines

Et décoré ses cils d’un peu de rimmel bleu.

Il lui vient en marchant des lueurs enfantines

Qui la brûlent déjà comme un rêve qui pleut.

 

Enfin le quai… le train d’où l’homme va descendre.

Mais aucun d’eux ne semble évoquer celui-ci.

Elle s’use les yeux à chercher Alexandre.

La vieille dame est là mais lui n’est pas ici.

 

Comme elle a su l’aimer toujours depuis des lustres.

Son petit sac à main tremblote à son poignet.

S’ils n’ont jamais brillé parmi les noms illustres,

Que fut belle l’histoire où leur feu se baignait !

 

Mon Dieu ! Chaque minute a le poids de la glace.

Frêle et silencieuse, elle attend, elle attend.

Ses pauvres doigts rougis et sa figure lasse

Peignent le désarroi d’une âme cahotant.

 

Que fait-il donc ? Est-il fiévreux ? Est-il malade ?

Or aussitôt, Léa voit rayonner demain :

Les cheveux blancs, rieur, tel un prince en balade,

Il se tient devant elle, un bouquet à la main.

 

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